Le prêt personnel permet aux particuliers de financer un très grand nombre projets. Ce type de financement est accessible au plus grand nombre, à condition d'être résident sur le territoire Français et âgé de plus de 18 ans. Mais au-delà de ces 2 conditions nécessaires mais non suffisantes, qui a droit à un prêt personnel ?

Il n’y a pas de "droit au crédit" en France : les banques sont libres d’accorder ou de refuser un prêt personnel et certains profils emprunteurs sont plus recherchés que d’autres. Dans le cadre des conditions d’accès au prêt personnel, les emprunteurs dont le profil est plus rassurant en termes de solvabilité ont toutes les chances d’obtenir une réponse positive. Dans cet article nous traitons du profil emprunteur idéal aux yeux des banques et passerons en revue un grand nombre de cas particuliers :

  • les étudiants, les jeunes actifs, les séniors, les retraités,
  • les fonctionnaires, les contrats de travail autres que le sacro-saint CDI : les CDD, les intérimaires, les travailleurs indépendants, les CDI en période d’essai, les professions libérales,
  • les situations de chômage et les bénéficiaires du RSA,
  • le cas des personnes inscrites au FICP,
  • le cas des personnes ayant une maladie longue, un handicap ou une invalidité

Meilleur taux actuel pour un prêt personnel

TAEG à partir de
0.87%
Taux minimum au 01/12/2024 : prêt personnel Divers de 7 000 € sur 12 mois.

Pourquoi utiliser notre comparateur de crédit ?

La comparaison la plus large !

38 banques, organismes de crédit et compagnies d'assurance comparées.

Le meilleur taux en 3 clics

Pas besoin de formulaire pour obtenir une simulation. 3 clics suffisent !

Des économies sur le coût du crédit

Trouvez les meilleurs taux et faites des économies sur le coût du crédit !

Service gratuit et sans engagement

Notre service est gratuit et aucune information personnelle n'est requise.

Qu’est-ce qu’un bon profil emprunteur ?

Le prêt personnel n’est pas réservé qu’à une seule catégorie de la population et il n’y a donc pas de profil type. On constate d’ailleurs qu’aujourd’hui environ 24% des ménages français détiennent au moins un crédit à la consommation. Certaines populations sont néanmoins surreprésentées parmi les détenteurs de prêts personnels :

Dans ce cadre, un bon profil emprunteur se caractérise notamment par les critères suivants :

Voici donc pour le profil idéal recherché par les banques. Ceci étant, ce profil idéal n’est que théorique et tous les emprunteurs sont en réalité un cas particulier. Voyons donc quels sont les cas particuliers et comment les banques répondent aux sollicitations de ces emprunteurs.

Prêt personnel pour les étudiants

Pour financer leurs études, de plus en plus d’étudiants ont recours à un prêt personnel spécialement conçu pour les étudiants. Il permet de financer non seulement les frais de scolarité, mais également les frais d’installation et d’emménagement dans un logement étudiant ou encore l’achat de fournitures comme un ordinateur...

Ces prêts bénéficient d’une durée de remboursement plus longue que les prêts personnels classiques, pouvant aller jusqu’à 10 ans. Autre caractéristique importante, l’étudiant peut demander un différé de remboursement :

Les taux des prêts personnels étudiants sont souvent plus avantageux que ceux des prêts personnels classiques.

Autre avantage, l’étudiant peut fractionner les décaissements du prêt et ainsi bénéficier du montant de l’emprunt en une ou plusieurs fois, selon ses besoins.

Compte tenu de l’absence de revenus réguliers des étudiants, ces prêts implique une garantie ou caution, apportée par les parents de l’étudiants. Dans le cas où les parents ne peuvent pas se porter caution, l’Etat propose une garantie via BpiFrance (la Banque Publique d’Investissement). A noter, cette garantie a un coût (pourcentage du montant emprunté).

Les banques apprécient les étudiants et les prêts personnels étudiants car c’est un moment clé pour capter de nouveaux clients. Elles sont toutefois libres de refuser ce type de financement lorsque le dossier ne leur paraît pas suffisamment solvable.

Prêts personnels pour les jeunes actifs

L’entrée dans la vie active et la prise d’indépendance génèrent des frais pour les jeunes actifs comme l’installation dans un nouvel appartement et son aménagement ou l’achat d’un véhicule. Le salaire mensuel est souvent insuffisant pour financer ce nouveau départ et les jeunes actifs ont parfois besoin de recourir à un prêt personnel.

La plupart des grands réseaux bancaires ont des offres de prêts dédiées aux jeunes actifs répondant à des conditions d’âge (plus de 18 ans et souvent moins de 30 ans), de revenus et de stabilité dans l’emploi. Elles recherchent à fidéliser les jeunes actifs car ils seront à l’avenir des clients plus rentables pour elles.

Cependant, beaucoup de jeunes démarrent dans la vie avec des contrats à durée déterminée, une situation professionnelle relativement précaire et des salaires modestes, soit autant de freins à l’obtention d’un prêt personnel, même labellisé « jeune actif ». Si les besoins de financement des jeunes actifs sont importants, les refus des banques face à leurs demandes de prêt personnel restent fréquents.

Prêts personnels pour les retraités

Les seniors et les retraités représentent une part croissante de la population Française : plus de 21 millions de personnes en 2022 a plus de 60 ans, soit 31% de la population.

Il est fréquent de penser qu’un retraité aura plus de mal à obtenir un crédit. Ce constat se vérifie surtout lors des demandes de crédit immobilier, pour lesquels les assurances seront frileuses passé un certain âge et exigeront des questionnaires et examens de santé très détaillés.

Pour les crédits à la consommation, et notamment pour le prêt personnel, il n’y a pas d’âge maximum défini par la loi et les organismes de crédit n’hésitent pas à consentir un prêt à un retraité. En effet, le risque en matière de solvabilité est perçu comme étant plus faible que pour la population générale :

Il est donc tout à fait possible de souscrire un prêt personnel quand on est à la retraite, cependant on observe tout de même certaines limites :

Prêts personnels pour les fonctionnaires

Les agents de la fonction publique d’état ou de la fonction publique territoriale sont des emprunteurs très appréciés des établissements bancaires et des organismes de crédit compte tenu de la relative sécurité de l’emploi que leur procure leur statut.

Dans la grille de lecture des établissements bancaires, les fonctionnaires sont considérés comme très peu risqués.

Par ailleurs, il existe des banques et des organismes financiers dédiés aux fonctionnaires, par exemple : la Banque Française Mutualiste (BFM), CASDEN Banque Populaire ou encore le CSF (Crédit Social des Fonctionnaires). Leurs offres de prêt personnel proposent souvent des taux bonifiés aux fonctionnaires afin de les fidéliser.

Bref, en matière de prêts personnels, les fonctionnaires ont l’embarras du choix entre les offres des organismes de crédit, les offres de leurs banques et des offres spécifiques auxquelles eux-seuls ont droit.

Souscrire un prêt personnel pendant sa période d’essai

Un CDI est un atout important pour obtenir un prêt personnel mais pendant la période d’essai les banques seront très frileuses quant à l’octroi de ce type de crédit. En effet, le CDI n’a pas la même tout à fait la même valeur durant la période d’essai et le risque que le contrat de travail ne soit pas confirmé est pris en compte par les banques.

Les emprunteurs ayant eu diverses expériences professionnelles stables avant une période d’essai liée à un changement d’emploi ont davantage de chances de convaincre leur banque ou même un organisme de crédit. Et pour mettre davantage de chances de leur côté ces emprunteurs pourront s’adresser à des établissements financiers auprès desquels ils ont déjà remboursé des prêts dans le passé.

Obtenir prêts personnels avec un CDD

Le nombre de CDD est en constante augmentation au sein de la population active et les banques en ont bien conscience. Elles doivent s’adapter et n’hésitent plus aujourd’hui à accorder des prêts personnels à des emprunteurs en CDD alors qu’elles étaient très frileuses sur le sujet dans le passé.

Pour autant, le CDD reste plus risqué du point de vue des banques et établissements financiers, notamment en ce qui concerne la solvabilité. En effet, au terme du CDD, la solvabilité dépendra d’un nouveau contrat de travail et dans ce cadre, il est difficile pour une banque de s’engager au-delà de la durée du CDD.

En conséquence, les offres de prêt personnel CDD voient souvent leur durée conditionnée par la durée restante du contrat à durée déterminée. Ainsi, pour un CDD d’une durée restante de 18 mois, les banques refuseront en général d’accorder un prêt d’une durée de plus de 18 mois. Ce plafonnement de la durée de remboursement limite mécaniquement le montant des prêts personnels CDD.

A noter également, la situation financière des emprunteurs en CDD sera passée au peigne fin, comme pour tous les emprunteurs, mais une attention particulière sera portée :

Obtenir prêts personnels avec un contrat d’intérimaire

Pour les emprunteurs en contrat d’intérim, le constat est le même que pour les CDD : les banques s’adaptent au marché du travail et sont de moins en moins réticentes à accorder des prêts personnels à des emprunteurs en intérim.

Les offres de prêt personnel pour les intérimaires sont néanmoins adaptées : une durée de remboursement plafonnée par la durée restante du contrat de travail, un montant d’emprunt généralement plus faible (compte tenu de la durée de remboursement plus courte) et une attention très forte portée sur le taux d’endettement et la bonne capacité de gestion budgétaire des emprunteurs.

Prêts personnels pour les travailleurs indépendants

Les demandes de prêt personnel provenant des travailleurs indépendants, qu’ils soient auto-entrepreneurs ou freelances, en entreprise individuelle ou associés uniques d’une personne morale, sont perçues comme plus risquées par les banques et organismes financiers.

Ce mode de travail se développe de plus en plus au sein de la population Française mais les banques sont en retard par rapport à cette évolution de la société et bien souvent, il est plus difficile pour les travailleurs indépendants d’obtenir un prêt personnel.

Contrairement à un CDD pour lequel la durée du contrat permet de rassurer la banque quant à la solvabilité de l’emprunteur, une activité de freelance ou d’auto-entrepreneur génère des revenus variables en fonction des périodes ce qui refroidit les établissements financiers.

Les banques craignent le manque de visibilité sur les revenus à terme des indépendants : par exemple une dépendance trop forte d’un freelancs à un petit nombre de clients qui pourraient interrompre leur collaboration et ainsi faire fortement diminuer ses revenus.

Pour convaincre un établissement financier, les freelances et auto-entrepreneurs pourront mettre en avant les arguments suivants :

Prêts personnels pour professions libérales

Les professions libérales ne sont pas toutes logées à la même enseigne du point de vue des établissements de crédit. Les professionnels de la santé et du droit sont plutôt choyés et certains établissements leur sont mêmes dédiés. Par exemple, la MASCF (Mutuelle des professionnels de santé) propose toute une gamme de prêts personnels et de financements professionnels à des conditions très avantageuses.

En dehors de ces professions particulières, la logique décrite plus haut concernant les indépendants s’applique également aux professions libérales.

Prêts personnels lorsque l’on est au chômage

Il est particulièrement difficile d’obtenir un prêt personnel lorsque l’on est en situation de chômage. En effet, pendant une période de chômage, les allocations perçues sont plus basses que les revenus issus du dernier emploi occupé et leur durée est limitée dans le temps. Dans ce cadre, le budget d’un ménage dont l’un des membres est au chômage voit son équilibre particulièrement mis à mal.

Les banques sont donc très réticentes à accorder un prêt à des emprunteurs en situation de chômage car le risque de déséquilibrer le budget est élevé.

RSA et prêt personnel

Les banques et établissements de crédit refusent d’accorder un prêt à des emprunteurs au RSA. En effet, les conditions classiques d’un prêt bancaire ne feraient que déséquilibrer le budget déjà très serré des bénéficiaires du RSA. Pour autant, des solutions existent pour permettre aux bénéficiaires du RSA d’avoir un accès au crédit : la CAF (Caisse d’Allocations Familiale) propose par exemple une gamme de prêts adaptée à ces besoins.

Prêt personnel alors que l’on est inscrit au FICP

Les personnes inscrites au FICP se verront systématiquement refuser un prêt personnel par l’ensemble des banques ou établissements financiers présents sur le territoire Français. En effet, le contrôle des fichiers tenus par la Banque de France est systématique (obligatoire du point de vue légal) et il est impossible de passer au travers.

Prêt personnels lorsque l’on a un handicap ou que l’on est invalide

Les situations de handicap ou d’invalidité couvrent des réalités multiples et du point de vue des banques et des organismes de crédit, il n’y a pas de prêt personnel spécifiquement dédié à ces emprunteurs.

Premier cas de figure, les emprunteurs en situation de handicap ou d’invalidité partielle ont un emploi salarié et des revenus : dans ce cas, leurs demandes de prêt seront considérées de la même façon que pour les autres demandes des salariés. Les personnes en situation de handicap ou d’invalidité devront donc indiquer leur emploi, le type de contrat de travail et leurs revenus. S’ils bénéficient d’une pension d’invalidité par exemple, ils pourront également l’indiquer, sachant que des justificatifs seront demandés par l’établissement financier.

Dans ce cadre, les règles générales d’octroi des crédits s’appliquent et la banque jugera en fonction de la solvabilité de l’emprunteur et de la stabilité de sa situation professionnelle.

Dans le cas où le handicap ou l’invalidité empêchent d’avoir un emploi, il est toujours possible de faire une demande de crédit en s’appuyant sur le montant de la pension perçue. Cependant, le fait de ne pas occuper d’emploi salarié représente un risque pour les établissements de crédit ils sont frileux face à ces situations.

Enfin, dernier cas de figure, si les personnes en situation de handicap et sous tutelle n’ont pas la possibilité de se voir accorder des crédits.

Prêt personnel et maladie longue

En 2007, les pouvoirs publics ont mis en place, en partenariat avec les banques, les assurances et les associations de consommateurs un dispositif permettant de faciliter l’accès au crédit des personnes qui ont ou qui ont eu une maladie grave. Il s’agit de la « Convention AERAS » qui signifie « s’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé ». Cette convention s’applique sous certaines conditions aux crédits immobiliers, aux crédits professionnels et aux crédits à la consommation.

Dans le cas des crédits à la consommation, pour que la convention s’applique il faut remplir certaines conditions. La première d’entre elles est que l’objet du prêt soit précisé dans le contrat de crédit et/ou que des justificatifs d’utilisation des fonds soient fournis avant tout déblocage. Par conséquent, une convention AERAS peut difficilement s’appliquer à un prêt personnel au sens strict puisque celui-ci n’est pas affecté à une dépense précise.

Les bénéficiaires d’une convention AERAS devront se tourner vers un crédit affecté. Dans ce cadre, les autres conditions à remplir sont :

Souscrire un prêt personnel en cas de maladie longue reste très compliqué, malgré les avancées des dernières années.

Prêt personnel à l’étranger

Plusieurs cas de figure sont possibles concernant un prêt personnel à l’étranger :

Sur le même sujet